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Les vagues d'immigration
Jusqu'au 16ème siècle M. a été l'objet de vagues d'immigrations successives : marins d ' indonésie et du Sud-est Asiatique et dès le 11ème siècle, esclaves d'Afrique orientale. La noix de coco, le tarot, la canne à sucre et surtout la culture du riz irrigué sont d'origine asiatique et dominent l'agriculture de régions entières. Il ne faut pas non plus oublier l'apport de nouvelles techniques comme la pirogue à balancier. L'élevage bovin, d'origine africaine, est plus important en terme de statut social que pour l'alimentation. La culture du millet, diverses techniques artisanales et une forme très développée du culte des ancêtres sont également apportés par les africains. Longtemps, ils vécurent en petites principautés séparées et participèrent au commerce de l'océan Indien par l'intermédiaire des Comores, comme en témoignent des poteries du Xe millénaire trouvées dans le Sud. Le commerce arabo-persan (shirazi) toucha les côtes vers la même époque et les Malgaches exportèrent vers l'Afrique orientale de la vaisselle en chloritoschiste (pierre tendre) produite dans la région de Vohémar (Nord). De petites communautés de marchands musulmans s'établirent également sur les côtes. L'île condense tout ce que l'océan Indien a inventé, qu'il s'agisse des techniques, des structures sociales et des systèmes religieux. Madagascar une terre, des peuples Ces multiples racines se retrouvent dans les différentes ethnies qui composent la population malgache. Et bien qu'un métissage ait suivi chaque vague d'immigration, l'influence indonésienne est encore aujourd'hui perceptible dans l'est du pays et les montagnes alors que l'ouest est majoritairement africain. On distingue 18 tribus (groupes ethniques). Les trois plus grandes - les Mérinas, les Betsimisarakas et les betsiléos représentent à elles seules 53% de la population. Ni les colons, ni les missionnaires britanniques n'auront réussi à mettre fin au conflit séculaire qui opposent les différentes ethnies. Les Mérinas des hauts plateaux du centre, anciens maîtres du pays, sont brouillés avec les côtiers depuis le 19ème siècle. Ce conflit encore d'actualité aujourd'hui (Anatrova en ruine ?) est préjudiciable à l'industrie du tourisme. Conquête européenne de l'île En 1500, Diogo Dias, navigateur portugais en route vers les Indes, fut le premier Européen à approcher les côtes de Madagascar. Les portugais furent donc les premiers européens qui accostèrent en 1506 ; ni eux ni les hollondais ne réussissent à l'occuper. Au cours du XVIIe siècle, les Européens qui avaient ouvert en Inde des comptoirs à épices tentèrent de s'établir sur les côtes malgaches. Quelques comptoirs portugais furent fondés sur le littoral nord-ouest, concurrençant le commerce arabe. Les Français s'installèrent à la pointe méridionale de l'île en 1642 où ils créèrent le port de Fort-Dauphin. Louis XIV, afin de prendre de vitesse les Anglais, proclama la souveraineté française sur le territoire malgache, baptisé île Dauphine. La résistance armée des populations locales contraignit cependant les Français à évacuer Fort-Dauphin pour l'île Bourbon (actuelle Réunion) en 1674. Au XVIIIe siècle, alors que pirates anglais et français utilisaient l'île comme base pour leurs expéditions dans l'océan Indien, une nouvelle tentative de colonisation fut menée. Quelques comptoirs commerciaux s'implantèrent sur la côte est. Mais depuis le XVIIe siècle, les communautés s'étaient structurées en entités politiques. Sur le plateau central, les Merinas avaient formé un royaume puissant?; sur la côte ouest, les Sakalav, qui avaient acquis la maîtrise de la métallurgie du fer, avaient entrepris d'unifier sous leur domination les communautés d'éleveurs de zébus. La puissance sakalava fut cependant minée par les querelles de succession et buta sur l'opposition des Merinas des Hautes Terres, auxquels les Sakalav durent finalement se soumettre. Seule subsista une principauté qui allait résister par la suite à la colonisation française. L'unificateur du royaume merina, et de Madagascar, fut Andrianampoinimerina Il soumit les Betsileo et les Sihanaka des Hautes Terres et organisa son royaume en fokolona, unités sociopolitiques constituées à partir des structures traditionnelles. Son fils et successeur, Radama Ier, céda aux sollicitations des Britanniques, installés sur l'île Maurice et inquiets de voir la France prendre pied sur Madagascar. Des officiers britanniques entraînèrent les troupes merinas; les missionnaires britanniques fondèrent des écoles et introduisirent le protestantisme. Doté d'armes modernes et forts de l'appui anglais, Radama poursuivit l'unification entreprise par son père. À sa mort, une forte réaction contre la culture européenne commença à naître; elle serait désormais une constante dans la politique du pays. Colonisation Son épouse Ranavalona Ire lui succéda en 1828. Elle mit fin à la politique de réformes menées par RadamaIer, les missionnaires furent persécutés et les traités avec le Royaume-Uni dénoncés. Les Français en profitèrent pour revenir dans l'île : le palais de la reine, le Rova de Manjakamiadana, à Antananarivo, fut bâti à l'initiative du négociant Jean Laborde. La rivalité franco-britannique gagna en intensité en 1856, date du retour des Britanniques sur l'île. Les Français, accusés de complot contre la reine, furent expulsés - ainsi que les autres étrangers. Leur absence fut brève; Radama II, monté sur le trône en 1862, fut assassiné l'année suivante pour avoir encouragé leur implantation. Le pouvoir échut alors au Premier ministre Rainilarivony qui épousa les trois reines successives du pays : Rasoherina,Ranavalona II et Ranavalona III. Il réorganisa le pays mais ne put résister à la pression de la France qui s'était fait attribuer Madagascar au congrès de Berlin en 1885. Elle avait donné en contrepartie toute liberté sur Zanzibar à la Grande-Bretagne. L'unité du pays fut achevée contre la France. Pourtant, en 1895, une expédition militaire française lancée contre Antananarivo vint à bout de la résistance de la reine Ranavalona III, qui se soumit avant de s'exiler deux ans plus tard à la Réunion puis à Alger. La monarchie et la féodalité furent abolies, l'esclavage interdit. Un système de corvées s'y substitua, qui fut à son tour supprimé en 1901 pour être remplacé par l'impôt. En 1896, Madagascar était intégrée à l'empire colonial français. La résistance anticoloniale se poursuivit, conduite par une société secrète, la Vy, Vato, Sakelika (fer, pierre, ramification), qui fut démantelée en 1916 mais demeura une référence dans la conscience nationale. Les Hautes Terres, favorisées par la douceur du climat, devinrent une colonie de peuplement tandis que Diégo-Suarez, dans le Nord, devint la plus importante base navale française de la région, protégeant la route de l'Indochine. En mai 1942, deux ans après la débâcle française face à l'armée allemande, les Britanniques, craignant que le Japon ne s'emparât de Madagascar - alors aux mains du gouvernement de Vichy - envoya dans l'île un corps expéditionnaire. En 1943, ils remirent le contrôle de l'île au gouvernement de la France libre. Vers l'indépendance La période d'après-guerre fut marquée par la reprise de l'agitation nationaliste. En 1946, Madagascar obtint le statut de territoire français d'outre-mer et fut dotée d'une assemblée provinciale élue, aux pouvoirs limités. En mars 1947, les nationalistes organisèrent un soulèvement armé dans la région orientale. La rébellion ne fut réduite qu'au mois d'août, dans le sang. Le gouvernement colonial multiplia dès lors les efforts pour améliorer l'économie, développant le réseau routier et exploitant plus méthodiquement les gisements de charbon. Toutes les tentatives de réformes politiques se brisèrent en revanche sur les intérêts coloniaux. Durant les années 1950, l'autonomie de l'île fut renforcée. En 1958, la Constitution de la Ve République française fut approuvée par 78 p. 100 de l'électorat malgache et Madagascar devint une république semi-autonome dans le cadre de la Communauté française. Philibert Tsiranana, chef du Parti social démocrate, en devint le président. Le pays accéda à l'indépendance le 26 juin 1960 tout en conservant des relations privilégiées avec la France. En septembre, il fut admis au sein de l'Organisation des Nations unies. Il intégra ensuite l'Organisation de l'unité africaine. Un régime instable et difficile à mettre en place Après une décennie de stabilité politique, l'île fut ébranlée par de graves troubles politiques et sociaux, révélant l'usure du pouvoir. Tsiranana fut néanmoins réélu pour la seconde fois en janvier 1972. Au printemps de la même année, une grève estudiantine se transforma en grève générale. Le gouvernement donna l'ordre de tirer sur les manifestants. Tsiranana fut contraint de laisser le pouvoir au chef de l'état-major, le général Gabriel Ramanantsoa. Celui-ci lança une révolution visant à la "?malgachisation?" des moyens de production et de la société. En février 1975, le colonel Ratsimandrava le remplaça?; il fut assassiné six jours après avoir pris ses fonctions. En juin, un Conseil suprême de la révolution (CSR), présidé par le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, prit le pouvoir. Le 30 décembre, le pays devint la République démocratique de Madagascar et le 4 juillet 1976, Ratsiraka accéda à la présidence pour sept ans. Le gouvernement révolutionnaire engagea une politique d'étatisation de l'économie et se rapprocha du bloc communiste, rompant avec la position modérée que le pays avait toujours adoptée dans les instances internationales. La fin de la décennie fut marquée par de graves difficultés économiques qui relancèrent la contestation?; le gouvernement réagit par des arrestations et décréta à plusieurs reprises l'état d'urgence, prétextant des complots (1977, 1980, 1982). Réélu sans opposition en novembre 1982 et en mars 1989, Ratsiraka prévint une nouvelle tentative de coup d'État en mai 1990. L'année suivante, après une série de grèves générales et de manifestations massives dans les rues de la capitale - violemment réprimées par les forces de l'ordre, le président malgache amorça une démocratisation du régime. La démocratisation demeure fragile, comme en témoigne le retour à un régime présidentiel fort, entériné par un référendum en septembre 1995. La tâche des nouvelles autorités civiles est rendue plus difficile par la situation économique, laquelle a nourri le conflit entre le président Zafy, son Premier ministre et les institutions de Bretton-Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international). La popularité des dirigeants malgaches a été entamée par des affaires financières, liées au "?financement parallèle?" de la dette. En 1996, la destruction, par un incendie, du palais de la reine à Antananarivo - symbole national - a relancé l'agitation politique.
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Extrait du site http://roland.ratsimiseta.free.fr/madasite/presentation/html/Site-histoire.htm#d%E9but
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Page mise à jour par TetezamitaKely Serge Ratsimba-Rajohn / 20 janvier 2005
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