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Histoire de Madagascar  

Culture et Tourisme

- Les Vazimba -

Edito : "La légende du Vazimba ... "    0757   22/02/2007

       L'histoire vraie ou légendaire du Vazimba est une occasion pour porter une réflexion sur le peuple de Madagascar.

    Qu'en est-il resté de cette peuplade à la fois énigmatique, courageuse, intelligente mais qui semble néanmoins avoir disparu et pourquoi ?
Nous reconnaissons-nous, peuple actuel de l'île rouge, dans les traits de cet ancêtre pas si méprisable que ça, même si sa petite taille morphologique semble l'avoir relégué au rang des "minus".

Au XXI è siècle, le peuple de Madagascar s'est-il fait une beauté, une allure neuve qui le dispose à durer

dans le contexte de la mondialisation, des technologies de l'information et de la communication, de la course au développement,... d'un certain MAP ?

      Dans les notes du passé les Vazimba apparurent en Imerina au 12e - 14e siècle, reprirent progressivement leurs habitudes sédentaires pour découvrir les meilleurs sites où s'installer. "Ils essuyèrent les pires épreuves pour subsister sur une terre vierge, pays de marécages et de forêts". Bon nombre d'entre eux périrent, tels les "Vazimba very tantara", ceux dont l'histoire s'est perdue.

      Pour la crédulité populaire, le culte généralisé des Vazimba les avait transformés en forces invisibles, méchantes, réfugiées dans les endroits peu fréquentés, tels que les sources et les vallons, où il fallait les craindre et les satisfaire sous peine d'en être les victimes.

   Et si les vazimba étaient des Homo floresiensis ?

L’homo floresiensis aurait vécu sur l’île de Florès entre -95 000 et -12 000 ans environ. Il mesure environ 1 m pour 16 à 28 kg. Sa caractéristique principale est sa petite taille, mais aussi la celle réduite du cerveau. L’Homme de Florès aurait une capacité crânienne de moins de 400 cm3, soit un cerveau de la taille d’un pamplemousse ce qui le différencie des pygmés d’Afrique.

Homo floresiensis

Ici et là, on peut lire les origines malayo-polynésienne et indonésienne des Malgaches. En outre, les malgaches possèdent aussi et surtout une tradition orale qui place les “Vazimba” comme les premiers habitants de l’île. Ces Vazimba sont-il des hommes de florès?

                         Armand ANDRIAMAHADY- Paris.                             ...Liste de tous les Editos  Cliquez-ici 

... Et encore et encore "nody ventin'ny ny rano natsakaina", Armand Andriamahady  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !   

Controverse : Et si les vazimba étaient des Homo floresiensis ? April 2, 2006
Ce matin, je suis tombé par hasard sur un documentaire de National Géographic sur Canal+. Un documentaire qui traitait de  la découverte de ce nouvel hominidé : Homo floresiensis ou “l’homme de Florès”.
L’homo floresiensis aurait vécu sur l’île de Florès entre -95 000 et -12 000 ans environ. Il mesure environ 1 m pour 16 à 28 kg. Sa caractéristique principale est sa petite taille, mais aussi la celle réduite du cerveau. L’Homme de Florès aurait une capacité crânienne de moins de 400 cm3, soit un cerveau de la taille d’un pamplemousse ce qui le différencie des pigmés d’Afrique.
Ici et là, on peut lire les origines malayo-polynésienne et indonésienne des Malgaches. En outre, les malgaches possèdent aussi et surtout une tradition orale qui place les “Vazimba” comme les premiers habitants de l’île. 

Ces Vazimba sont-il des hommes de florès? car si c’est le cas ces derniers pourraient donc être les premiers immigrants. La légende populaire transmise à Madagascar raconte que les vazimba étaient des créatures humanoïdes de petite taille qui marchent dressées sur leurs jambes (contrairement aux singes).
Des histoires de “IKalanoro” décrivent aussi de petits êtres d’un mètre de haut, aux cheveux longs, au ventre rond, les oreilles décollées, à la démarche maladroite, capables de grimper aux arbres à la vitesse de l’éclair comme les “Ebu Gogo” de l’île de Florès.
Alfred Grandidier a pu en 1869 observer les derniers vestiges de cette société Vazimba dans les gorges du Manambolo
(ouest de Madagascar) et a déclaré :
“Il résulte de tout ce que j’ai vu et appris que par leurs mœurs, par leur langue et par leurs traditions, les Vazimba se rattachent à la grande famille malgache dont l’origine indonésienne me semble démontrée”
(dans Revue, notes, reconnaissances et explorations tome V, 2e sem. 1903, p.101, Tananarive. Imp. officielle).
“En réalité, il n’y a lieu de faire aucune distinction ethnique entre les Merina et les Vazimba. Dans la plupart des cas, ceux qu’on appelle Vazimba sont simplement les plus lointains ancêtres du clan établi dans le pays”
(d’après C. Renel “Ancêtres et Dieux” Bulletin de l’Académie Malgache 1920, 1921, P 41.)
“Dia olona hiany tahak izoa olona izoa”.
C’étaient des gens comme ceux d’aujourd’hui. D’après. “Tantara ny Andriana eto Madagasikara” trad. orales malgaches recueillies par R.P. Callet - 1908. Tananarive.
Ces populations Vazimba furent d’ailleurs combattues et absorbées par des vagues plus récentes d’immigrants Indonésiens qui occupèrent les plateaux centraux de l’île.
Ils ont déjà été évoqués dans l’histoire de la Grande Isle Madagascar de Flacourt. Malgré l’absence de données matérielles, l’obstination du missionnaire trouve moins son explication dans une quelconque réalité que dans les lois de l’imaginaire. Des études ont aussi été menées par Édouard RALAIMIHOATRA et Fred RAMIANDRASOA sur le sujet.
Voilà peut-être une piste pour Peter Brown et les autres scientifiques quant à l’existence d’autres Homo floresiensis dans le monde, tendant à confirmer l’existence d’une nouvelle branche dans le grand arbre de l’évolution du genre humain : l’Homme de Florès. En tout cas, pour ma part, je crois au légende des vazimba. 
                                                                      Extrait de  http://harinjaka.com/

 

Vazimba et Ancêtres royaux

 En 1610, le fils puîné du roi Ralambo, le nommé ANDRIANJAKA s'empara de la colline d'ANALAMANGA et en fit la capitale de ses états. Avant de régner et du vivant de son père Ralambo, ce prince avait contribué à l'extension du royaume de l'IMERINA, nom donné par son père (le nom de capitale "Imerimanjaka" ayant été utilisé pour la première fois par sa grande aïeule la reine  RANGITA).

Il réussit à s'emparer de la Cité des VAZIMBA car ces derniers ne possédaient que des sagaies à la pointe d'argile durcie qui ne faisaient pas le poids devant les armes en fer et les premiers fusils que le prince avait achetés à des marchands ambulants venus faire du commerce à l'intérieur de l'île.

La plupart des habitants de la colline bleue, Analamanga, se rendirent devant la supériorité des forces d'en face, et Andrianjaka, pour gagner le coeur de ses nouveaux sujets, combla d'honneur les familles les plus marquantes et, en particulier, celle d'Andriampirokana connue sous le nom d'ANTEHIROKA.

Il accorda à cette famille le privilège d'inaugurer tout ce que le roi entreprenait et de présider à la circoncision des jeunes fils de rois. Ces honneurs ont été transmis à ses descendants. Il éloigna cependant, par précaution de sa cité, des personnages influents comme ANDRIAMBODILOVA, fils d'ANDRIAMPIROKANA.

Le nouveau roi ne se contenta pas d'honorer les vivants: il rendit aussi  aux morts les plus grands honneurs et c'est alors que commença le culte rendu aux mânes des Vazimba. Le tombeau d'Andriampirokana à Antananarivo, et peu après celui d'Andriambodilova à Ambohimanarina (époux de la célèbre ondine RANORO qui habite le lac d'Andranoro à Ambohibao) et celui d'Andriantsimandafikarivo à Ambohitriniarivo devinrent des lieux de pélérinage.

Tous les différents rois qui se sont succédés à Antananarivo rendirent aux mânes de ces rois Anehiroka le même culte qu'à leurs propres ancêtres, et offrirent en sacrifice un boeuf "volavita" (de couleur rouge et blanc) pour obtenir leurs faveurs. Ce culte rendu aux Vazimba dura quelques siècles, mais quand ANDRIANAMPOINIMERINA régna vers la fin du XVIIIème siècle, il trouva que ces Vazimba étaient trop éloignés dans le temps et il orienta son peuple vers les ancêtres royaux plus proches.

"Je me rappelle mes ancêtres", déclara-t-il à son peuple réuni, "car je suis le maître de la terre. Je suis le descendant des douze rois mes prédecesseurs, et ceux qui ne respectent pas mes ancêtres seront mis à mort".

Ce culte à rendre aux mânes des ancêtres royaux qui reposent sur les douze collines "SACREES" fit l'objet d'une tradition nouvelle observée à partir du règne d'Andrianampoinimerina, tradition à respecter au moment de la période du Bain royal (appelé "FANDROANA" à la nouvelle lune du Nouvel An malagasy). Ses douze épouses devaient se rendre chacune sur chaque colline sacrée, pour présider les cérémonies de sacrifice des boeufs, y distribuer la viande et faire des prières en invoquant le nom des collines à commencer par Ampandrana, Imerimanjaka, Alasora, Ambohitrabiby, Antananarivo, Ambohimanga, Ambohidratrimo, Ilafy, Namehana et d'autres collines sacrées.

La dynastie des Andafiavaratra (les descendants d'Andriantsilavonandriana et de Rainiharo) avaient du sang vazimba dans leurs veines, et le terrain sur lequel est érigé l'actuel Palais du Premier Ministre d'Andafiavaratra appartenait à Andriampirokana.

A ce culte des ancêtres royaux s'ajouta aussi celui rendu aux IDOLES royales, et c'était cette forme de religion que tous les souverains après Andrianampoinimerina héritèrent jusqu'à l'adoption du christianisme par la reine RANAVALONA II et le Premier Ministre & Commander in Chief RAINILAIARIVONY, son époux en 1869.

extrait de Extrait de  http://taniko.free.fr/

 

Les vazimba et le Fanorona

 

Le Fanorona, on doit ce jeu aux premiers habitants de l'île, les vazimba qui l'avaient baptisé "Fandrao maty paika" (craignons d'être bloqués).

 En proie à des guerres successives, les Vazimba furent vaincus par Andriamanelo qui régna alors à Alasora (1540-1575) et lui donna pour nom "Soratr'Andriamanitra" (l'écriture de Dieu).

Le jeu de fanorona demande intelligence, réflexion et tactique. De plus, la philosophie qu'il inspire est une véritable école de la vie. Le Jeu enseigne la pratique de la stratégie par l'agilité intellectuelle et la rapidité des réflexes pour acculer l'adversaire dans l'impasse. 

Tous les chemins sont possibles et la victoire s'acquiert par la recherche perpétuelle d'une issue ou d'un moyen.

Extrait de http://www.madagascar-guide.com/

 

 

L’immigration malayo-polynésienne et indonésienne
Ces "proto-malgaches" seraient arrivés tout d'abord d'Indonésie et du sud-est asiatique et auraient abordé Madagascar par l'ouest et le nord-ouest. D'après une hypothèse, certaines de ces populations se seraient d'abord établies dans l'archipel des Comores avant de gagner la Grande- Ile. La tradition orale place les "Vazimba" comme les premiers habitants de l'île. (Ils pourraient donc être ces premiers immigrants). A. Grandidier a pu en 1869 voir les derniers vestiges de cette société Vazimba dans les gorges du Manambolo (ouest de Madagascar) et déclare : "Il résulte de tout ce que j'ai vu et appris que par leurs mœurs, par leur langue et par leurs traditions, les Vazimba se rattachent à la grande famille malgache dont l'origine indonésienne me semble démontrée" (dans Revue, notes, reconnaissances et explorations tome V, 2e sem. 1903, p.101, Tananarive. Imp. officielle). 

 "En réalité, il n'y a lieu de faire aucune distinction ethnique entre les Merina et les Vazimba. Dans la plupart des cas, ceux qu'on appelle Vazimba sont simplement les plus lointains ancêtres du clan établi dans le pays" (d'après C. Renel "Ancêtres et Dieux" Bulletin de l'Académie Malgache 1920, 1921, P 41.) "Dia olona hiany tahak izoa olona izoa". C’étaient des gens comme ceux d'aujourd'hui. D'après. "Tantara ny Andriana eto Madagasikara" trad. orales malgaches recueillies par R.P. Callet - 1908. Tananarive. Ces populations Vazimba furent d'ailleurs combattues et absorbées par des vagues plus récentes d'immigrants Indonésiens qui occupèrent les plateaux centraux de l'île.

Extrait de http://www.madagascar-guide.com/


          Il est possible que le premier peuplement, dit proto-malgache, réunissant déjà toutes ces composantes ait eu lieu vers la fin du      Iermillénaire et corresponde à l'ancien peuple, nimbé de légende, des Vazimba. 
Les Vazimba (ou Kimo) sont mentionnés dès 1652, par Flacourt, qui rapportait qu'ils avaient été exterminés une vingtaine d'années plus tôt. Déjà mythiques? Commerson cité par Buffon a assuré un peu plus tard qu'il survivait encore quelques groupes portant le nom de Vazimba disséminés au milieu des autres populations (au Ménabe, chez les Sakalava et dans le Nord-Ouest et le Nord-Est de l'Imerina). Ils cultivaient le riz et élevaient le zébu indien. Par ailleurs, on attribuait aux Vazimba l'érection des monuments mégalithiques, des dolmens et surtout des tumulus que l'on trouve sur l'île. 

Extrait de http://www.cosmovisions.com/

 

Vazimba 

Notes du passé Les Vazimba apparurent en Imerina au 12e - 14e siècle, reprirent progressivement leurs habitudes sédentaires pour découvrir les meilleurs sites où s'installer. "Ils essuyèrent les pires épreuves pour subsister sur une terre vierge, pays de marécages et de forêts" (Edouard Ralaimihoatra, 1948). Bon nombre d'entre eux périrent, tels les "Vazimba very tantara", ceux dont l'histoire s'est perdue. Les documents de Callet donnent un tableau sombre de cette lutte contre la nature, si pénible qu'elle détermina le Vazimba Andrianoranorana à reprendre le chemin de Maroantsetra. Les Vazimba étaient aussi divisés au cours de leur migration qu'à leur arrivée en Imerina. Etablis sur les collines habitables par groupes isolés, dans l'espace limité par le massif de l'Ankaratra, l'Ikopa et la grande forêt de l'Est, leurs clans étaient indépendants et chacun obéissait à son chef, à la fois naturel et religieux, jusqu'au moment où l'un de ces clans,

  installé à Ampandrana depuis deux ou trois générations, restaura le principe du droit d'aînesse, principe sans doute coutumier de la race mais compromis au cours de la migration.

Cette restauration prépara le regroupement des Vazimba qui devait donner la dynastie régnante de l'Imerina. C'est le Fanjakana ifanoavana", l'organisation monarchique selon laquelle les cadets de la famille s'effaçaient devant le premier-né qui recueillait la direction du clan. Plus tard, Rangita d'Imerimanjaka, issue en droite ligne des Vazimba d'Ampandrana, institua le "Fanjakana arindra", véritable droit d'accession à la dignité royale, en vertu duquel Andriamanelo devait succéder à sa mère Rafohy, et transmettre ultérieurement le pouvoir à son jeune frère Andriamananitany : "le "Fanjakana arindra" marquait la seconde étape de l'acheminement des Vazimba vers l'unité ethnique, dans le cadre de l'unité géographique de l'Imerima. "Les Vazimba se regroupaient donc de nouveau. Un peuple ressuscitait en Imerina " (E. Ralaimihoatra). L'écho de ce regroupement ne manqua pas de se répandre parmi les races côtières qui, ayant oublié les Vazimba qu'ils avaient chassés ou combattus dans un lointain passé et ne sachant quel nom leur donner, les appelèrent les "Tankova", raccourci en "Hova". "Le terme hova apparaît pour la première fois dans les documents relatifs au règne d'Andriamanelo". Fort de l'institution du "Fanjakana arindra", ce dernier entreprit d'éliminer d'autres chefs Vazimba et de se substituer à eux. Callet parla des guerres d'Andriamanelo ainsi : "Les Vazimba, vaincus grâce aux sagaies fabriquées pour les combattre, s'en allèrent". Selon E. Ralaimihoatra, ses conquêtes ne visaient cependant pas à chasser la race Vazimba à laquelle il appartenait, mais à évincer les chefs de clans rivaux : "Vazimba vaincus" désignaient les chefs et non les clans qui passèrent sous sa domination. "Il plaça des Hova là où il y avait des Vazimba", disait toujours Callet, Vazimba étant le clan annexé par le vainqueur Hova. C'est dire qu'il n'y eut pas de refoulement de clans vaincus, même si l'usage du mot vazimba était devenu de moins en moins courant pour finir par disparaître. Le terme du reste acquérit divers sens qui portent, jusqu'à maintenant, l'empreinte du temps et de la superstion. Ainsi par exemple, pour avoir été pendant longtemps les adversaire tenaces des successeurs des Vazimba d'Ampandrana, Andriampirokana et son clan étaient devenus particulièrement célèbres et étaient passés pour les seuls Vazimba authentiques de l'Imerina. Tradition qui leur valut un culte durable grâce auquel leurs descendants avaient perpétué le refus de se soumettre au pouvoir monarchique. Autre exemple : pour la crédulité populaire, le culte généralisé des Vazimba les avait transformés en forces invisibles, méchantes, réfugiées dans les endroits peu fréquentés, tels que les sources et les vallons, où il fallait les craindre et les satisfaire sous peine d'en être les victimes. "Ainsi la religiosité des habitants de l'Imerina a contribué à l'évolution du sens du mot Vazimba qui a fini par caractériser ce qui est ancien, ce qui est délaissé" (E. Ralaimihoatra). Comme les "fasam-bazimba", les tombes des Vazimba qui, en réalité, sont des tombes laissées à l'abandon, que personne n'entretenait, telles celle de Ravololondrenitrimo, sur présumée d'Andriamasinavalona, morte sans postérité ; ou celle du fils de ce même souverain, Andriantomponimerina qui retint prisonnier son père à Ambohidratrimo mais qui, mourant de son vivant, fut condamné par le vieux roi à n'avoir qu'un "fasam-bazimba", c'est-à-dire une tombe qu'il él'abandon, que personne n'entretenait,
Pela Ravalitera  - 
L'Express de Madagascar du vendredi 2 juillet 2004 

Extrait de http://www.haisoratra.org/

 

La royauté Betsileo et les Vazimba

Après les royautés Antankarana ("Tribune" du 21/02/04) et Bestimisaraka ("Tribune" du 28/02/04), voici, une approche de la royauté Betsileo (Les Nombreux Invincibles). Hormis deux traditions royales transcrites au XIXe siècle, et reconnues comme donnant la "bonne" version de l'histoire du royaume d'Isandra, l'historien dispose de nombreuses traditions recueillies et publiées au XXe siècle. Mais ces "sources" sont en fait des formes de travaux historiques. C'est ainsi que des informations recueillies pour les quelque 1.500 pages de sa volumineuse "Monographie des Betsileo", le Père Dubois a tiré une sorte d'histoire générale. Mais ces traditions, à utiliser avec précaution donc, restent les indispensables clefs de notre propos du jour, qui, nous le ne répétons, ne sont que des repères pour démontrer qu'il existait d'autres royautés que la royauté merina. Pour ceux qui ont des informations plus précises, comblant ainsi nos carences, prière de nous contacter. Petite chronologie : XIII-XIV° siècle : installation des Vazimba du Betsileo (Ce nom a été choisi au XIIIe siècle, lors de la guerre des nouveaux arrivants contre les Vazimba, habitants les plus anciens de l'île) . Vers 1475, émigration d'Arabisés (Iarivo) au Sud-est dans le Betsileo. 

 1651 : Ralambo (Betsileo) fonde le Royaume de l'Isandra. 1873 : promulgation du code Betsileo des 118 articles en Isandra . Les temps anciens en pays betsileo Le pays "betsileo" ou "besilao", sur les hautes terres, est limité par la falaise et la forêt tanala à l'est, le massif de l'Andringitra au sud, et les pénéplaines à l'ouest. Mais la limite nord pose un problème, car si l'Ankaratra aurait pu faire pendant à l'Andringitra, l'Andrantsay, à ses pieds, fut d'abord une principauté apparentée à la dynastie d'Alasora, et forma plus tard, avec toute la région au nord de la Mania, le Vakinankaratra, sixième province d'Imerina.

Alors que de nombreux seigneurs andriamasinavalona y portaient encore, en 1840, des noms caractéristiques des princes betsileo. La langue elle-même n'offre guère d'appui. Le parler du Fisakana, au nord-est, est très proche du malgache classique, et celui du Tsienimparihy, au sud, plus proche des parlers occidentaux. Comme dans les autres régions, l'histoire du pays betsileo rapporte, à une époque ancienne, l'existence de populations primitives. Mais elles sont ici, bien antérieures aux Vazimba. Ce sont, disparus, les Fonoka et les Lakoka (ou Gola en Isandra), les Taimbalibaly et les Taindronirony en Lalangina, et, toujours présents en Arindrano comme groupe ancestral ("Foko"), les Bongo. N'ayant ni chef ni roi, en cas de nécessité, ils élisaient l'un des plus forts et courageux d'entre eux pour les guider. Lors de guerres, les vaincus n'étaient ni mis à mort, ni réduits en esclavage. Quant aux morts, on leur donnait les marais pour sépultures. Le temps des Vazimba L'ancienne présence des Vazimba est attestée par de nombreux tombeaux ("Fasam-bazimba"). Dans la tradition betsileo, le temps des Vazimba est une grande époque correspondant au temps des Rapeto dans le Nord, celui des géants du Betsileo avec Ravariona dont le royaume, délimité par la marque de ses pieds dans le rocher, comprenait le Lalangina et l'Isandra au centre, le Vohibato et le Homatrazo au sud, et le Manandriana au nord : pratiquement tout le pays betsileo. C'est au temps des Vazimba que la tradition situe l'Afotroa, le grand incendie -naturel- qui a détruit la forêt préexistante. Une tradition l'appelle aussi afon'Andrianafotroa (le "feu d'Andrianafotroa"), du nom du roi vazimba qui l'aurait déclenché. Le royaume des Iarivo La période vazimba se termine dans le chaos, laissant la place à une période heureuse, une "belle époque" ("Faha soantany"), et les Vazimba seraient partis dans l'Ouest, laissant la place au royaume des Iarivo qui les avaient chassés. En fait, si la rupture est politiquement affirmée, tous les Vazimba ne quittèrent pas la région et le royaume des Iarivo que -selon la tradition royale de l'Isandra-, l'on peut dater de la fin du XVè ou du début du XVIè siècle, s'inscrit dans la continuité. Pour les Iarivo, ce fut, près du col de Vinanitelo, aux sources de la Matsiatra, à Andohavolanony -en cet endroit qui est donné pour celui du grand partage qui suivit l'afotroa- que se trouve le lieu à partir duquel une dynastie commença à rassembler des terres et des gens. Il étendit, peu à peu, son autorité sur la partie avale de la rivière et de ses affluents, qui sont au nombre des bases géographiques et idéologiques des "Fanjakana". Quand elle donne la liste des huit premiers rois des Iarivo, la tradition s'ancre dans un monde à la fois vazimba et céleste. En effet, les quatre premiers rois d'Andohavolanony -Andriantompo, Andrianaboabo, Andrianabolisa et Andrianakatsakatsa , qui sont donnés pour vazimba, sont en fait les premiers dieux du panthéon betsileo. Andriantompo est l'équivalent d'Andriamanitra et d'Andriananahary dans les autres régions. Selon le modèle andriana originel, les princes des Iarivo sont donc les descendants du Dieu du Ciel, et Andohavolanony est assimilé au Ciel. Ce n'est qu'à partir du cinquième roi, Andriandehibe, que, si l'on peut dire, l'on se retrouve sur terre avec, près de l'actuel Alakamisy-Itenina, une capitale à Itenina qui domine la Mahaditra. Au début du XVIIe siècle, le royaume d'Iarivo occupait une partie du Vohitsaomby et, dans la seconde moitié du siècle, va s'étendre sur l'ensemble des vallées de la Mango, de l'Iboaka, de l'Isaka, de la Mandranofotsy et du Volovandana ou Isandra, c'est-à-dire sur la zone à laquelle reste attaché le nom de Iarivo. Les rois d'Iarivo créèrent d'autres villes comme Ialasora et déplacèrent leur résidence vers le nord, dans une zone économiquement stratégique. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le développement de l'insécurité conduisit les souverains à se réinstaller sur un site haut perché, celui d'Antsororoka qui domine l'Iboaka. Le royaume d'Isandra L'Iarivo, sur le futur territoire du Lalangina, est le pays des ancêtres de Ralambovitaony, qui va fonder le royaume d'Isandra, pièce centrale du monde betsileo du XVIIIe siècle au milieu des principautés dirigées par les descendants de Ravelonandro, une princesse qui serait venue du pays antemoro. Les Iarivo sont, tout à la fois, les sujets et les rois de l'Iarivo. Dans un contexte analogue qui est celui de la fin du monde vazimba, le mot qui, à la même époque, est utilisé en Imerina par Andrianjaka pour renommer Ialamanga et en faire Antananarivo, connote un programme politique tenant compte des désirs du peuple en cette période cruciale. Dans le monde betsileo, le Royaume d'Iarivo s'inscrivait dans l'antique tradition politique malgache, et allait léguer son héritage au royaume d'Isandra. Apparente, la rupture masque une profonde continuité. Les Vazimba ont légué au royaume d'Iarivo et, par son intermédiaire, au royaume d'Isandra, non seulement leurs dieux ou ancêtres divinisés, mais aussi l'ensemble de leurs pratiques politico-religieuses. Cela est vrai des différents rituels du culte des ancêtres, du traitement et du devenir de la dépouille mortelle des rois pour leur réincarnation en "fanany", tout autant que des rites de fondation qui demandaient des sacrifices humains. L'apport des princes vazimba aux royautés ultérieures apparaît dès lors d'une importance considérable. Fin de la souveraineté betsileo A Mahazoarivo Isandra (Fianarantsoa) se dresse une pierre levée à cinq zébus, à l'image des cinq rois qui se sont succédés au trône durant un siècle et demi. Les trois, tournés vers le Sud, sont des cornes longues et des bosses élevées. Ils représentent les rois Ralambovitaony (1710-1730), Ramasimbanony (1730-1750) et Andriambenitany (1750-1790) qui, de par leur puissance, ont fait prospérer le royaume d'Isandra. Le quatrième, encore orienté vers le Sud, ayant des cornes et une bosse moindre, incarne Andriamanalina II (1790-1796) dont le règne a été marqué par un déclin. Le dernier, tourné vers le Nord, correspond à Andriamanalina III, qui se lia par le sang ("Fati-drà" ou "Fato-lio") avec le roi d'Ambohimanga Andrianampoinimerina. La souveraineté perdit toute sa puissance en cette période, aussi le cinquième zébu avait à peine des cornes et une bosse. Andrianampoinimerina, "l'Ombalahibemaso", était un roi très (Iarivo) au Sud-est dans le

Madagascar Tribune du 06/03/04 - Recueillis par Jeannot R

 

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Page mise à jour par TetezamitaKely  Serge Ratsimba-Rajohn   /  25 mars  2005

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